Pendant une réunion ce matin, m’est venu une pensée
**Serait-il intéressant de remplacer le WSJF BV/SP par Impact / Faisabilité ? **
Comme toujours, la réponse n’est ni absolument oui ni absolument non.
Comme toujours, les « pensées » ne sont que des pensées à challenger.
Et le but n’'est même pas de trouver une réponse, mais bien de profiter de toutes les réflexions et questionnement que cela pose.
Ce n’est qu’une pensée également, mais pour moi ces deux méthodes partagent une faiblesse : c’est une priorisation item par item.
Considère par exemple un bug mineur, genre une animation qui galère un peu. Pris séparément c’est pas très méchant et ça ne va souvent pas être priorisé, mais si tu as plein de trucs similaires, ça dégrade notablement l’expérience.
Comment est-ce que tu rends compte de ça avec une note item par item ?
Les discussions sur la valeur plus que d’analyser des nombres faux. (Copyright Benji )
Mais c’est ma façon de voir les choses.
Et j’avoue que je n’aime pas le WSJF (surtout façon SAFe), je lui préfère sa dénomination essentielle par Don Reinertsen : HCDF. Highest Cost of Delay First.
Intéressant, on parle du coût du délai : ce qu’explique aussi Reinertsen, c’est que le cout du délai n’est pas juste un nombre mais une fonction mathématique, une courbe, bref un nombre qui varie en fonction du temps.
Et donc, il n’est pas juste question de prioriser à l’instant T ; mais d’avoir plus une vision stratégique où « le bon ordonnancement » dépend des autres éléments mais aussi du contexte plus global.
Au final, oui, ça se finit en conversations plus qu’en mathématiques. D’un côté c’est dommage, de l’autre c’est normal et sain.
J’avais compris le sens de la phrase Ce que j’aimerais savoir c’est pour quelles raisons tu trouves ça dommage que ce ne soit pas plus scientifique ? Tu penses que cela pourrait apporter de bonnes choses ?
Plus de rigueur, plus d’objectivité, moins de biais (dont les fameux coûts irrécupérables)
Egalement, promouvoir une culture plus saine, où ce sont les chiffres et la réalité que ces chiffres mesurent qui compte, pas notre perception. Bref, qu’on ait de réels débats, argumentés et sains.
Si on avait ce genre de formule, les discussions aurait elles toujours lieu ? On récupérerai de la data, on passerai ça dans la moulinette, on attendrait nos résultats, chacun dans son coin, et on aurait moins d’échanges, non ? Ne risquerait-on pas déshumaniser les métiers, les rôles, les produits ?
Pour se rendre compte qu’un persona est impacté à plusieurs endroits sur son parcours et que le petit accroc, le bug peu impactant isolément, que ce petit truc de plus est la goutte d’eau qui peu faire déborder le vase, il faudrait modéliser le système, cela coûterait probablement une blinde, alors même que l’échange et le ressenti peut identifier des éléments beaucoup plus complexe car ce persona peut être impacté par tout autre chose, des choses que la formule ne pourrai pas voir… enfin à moins de reproduire notre monde (ce persona à changé de manager dernièrement et la pression est plus grande (provoc)oui parce que c’est toujours la faute du manager mdrrr…(/provoc).
De ma compréhension, le sujet n’est pas d’etre piloté par les données pour realiser les enchaînements de sujets sans réflexions et sans relations avec les parties prenantes.
Il serait plutôt, grace a une bonne recolte de données et des capacité d’analyses de ces données, de pouvoir interpréter de facon fiable ce que les précédents objectifs de sprint (par exemple) nous indique. Donc voir si l’on va dans la bonne voie ou non.
C’est a partir de cette capacité, non biaisée d’interpréter comment le système a reagit, que l’on peut sainement debattre des hypothèses pour la suite. Debat pouvant toujours s’enrichir sur de l’émotionnel avec les utilisateurs et autres parties prenantes. Mais là au moins cet « émotionnel » ne se cachera pas dans de fausses interprétation ou raisonnement de cause a effets fallacieux.
A la fin l’équipe aura une meilleure vision d’ensemble pour choisir en toute consciente si l’idée est de continuer dans la même direction … ou pivoter.