Dans un monde où les indicateurs et les apparences dominent, certains manageurs semblent de plus en plus déconnectés du réel.
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Dans un monde où les indicateurs et les apparences dominent, certains manageurs semblent de plus en plus déconnectés du réel.
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Je lisais cet article, et là où je l’ai lu, il y avait un grand nombre de commentaire du style « oh mon dieu je me reconnais là dedans ».
Bien que sur le fond, l’article me parle, ce qui m’inquiète c’est qu’il polarise.
Et comme très souvent, il pointe « de bonne choses » « mal utilisées » et généralement on considère que si de bonne choses sont mal utilisée c’est qu’elles ne sont pas « si bonne que ça ». On ne remet pas en question leur utilisation.
Je suis sur qu’en première réaction à la lecture, on aura des "c’est pas vrai, les indicateurs c’est bien, cet article est mauvais
Et d’un autre coté on aura les « C’est bien vrai ça, rien de tel que l’expérience, on a pas besoin de ces indicateurs » et hop je partage l’article, ca me rassure.
Mais… le titre ne dit pas que les indicateurs sont mauvais, mais que leur mauvaise utilisation se répends
L’article lui-même n’est pas polarisant. Plusieurs endroits apportent de la nuance, par exemple :
« Le vrai problème n’est pas tant la mesure en soi, mais la nature des indicateurs[ »], explique Alexandre Jost
Dans la suite de la citation, l’article met en lumière une tension entre indicateurs individuels et créativité :
« […] Ils restent, dans la majorité des cas, désespérément individuels. Or, nous vivons une époque où l’individualisme – au sens littéraire du terme – s’est installé dans les esprits et casse l’intelligence collective. » Le mérite est perçu comme personnel, la réussite comme un parcours singulier. Dans ce vide, où l’individu prime sur le groupe, le doute, l’intuition, les tâtonnements – ces éléments essentiels qui forgent la richesse humaine du management et que l’intelligence artificielle ne remplacera jamais – se sont progressivement effacés du paysage.
L’article rappelle qu’un suivi aveugle d’indicateurs déterminés par l’intuition de peu de personnes expose au risque des biais cognitifs. L’auteur recommande de créer du lien entre les gens et de stimuler l’intelligence collective et l’esprit critique, en complément des indicateurs.
C’est loin d’être un mauvais article.
Ce n’est pas parce qu’il n’est pas mauvais qu’il ne polarise pas.
Justement, je n’évoque pas d’une polarisation ressentie à la lecture de l’article mais bien à la lecture des commentaires sur cet article.
Moi j’amène mon côté militant :
L’individualisme que ces pratiques apportent, c’est aussi un bon moyen de ne plus envisager le collectif comme un moyen de lutte ni comme un horizon désirable. C’est vachement plus difficile de conscientiser l’appartenance à une équipe et le poids que ça a quand ce qu’on t’offre comme ‹ indicateur de performance › (sic) te fais penser que ce sont seulement tes petits bras qui sont à l’origine de ce que tu produits. Le fait de responsabiliser individuellement les gens, c’est le meilleur moyen de n’entendre personne broncher parce que chacun aura trop peur des conséquences d’un refus.
Je milite également pour qu’on prenne en compte la dimension systémique et complexe des situations.
J’en doute pas, juste… Je me retiens d’utiliser certains termes pour pas faire peur à Pierre-Édouard le soc’dem