MVP Toute illustration ou métaphore finira par déplaire aux personnes qui maitrisent le sujet

En pensant à la phrase « c’est le problème avec les analogies, on leur fait dire ce qu’on veut »

J’ai réagi dans ce sens avec la publication

A misunderstanding of MVP and iterative, incremental development. Neither of these are examples of MVP and iterative, incremental development. Please refer to the link below for more detail information:

LinkedIn: Log In or Sign Up

Et j’ai répondu

Toute illustration ou métaphore finira par déplaire aux personnes qui maitrisent le sujet

En tout cas, moi je ne suis pas d’accord avec la publication, et j’ai réagi sur le post d’origine :

Je ne suis pas tout à fait d’accord.

L’image exprime très bien qu’il est possible sur un objectif principal d’avoir une approche où à chaque cycle, on arrive à livrer quelque chose d’utilisable, et de pouvoir éventuellement adapter l’objectif.

Je comprends que l’expression « MVP » soit terriblement mal utilisée sur le terrain. Mais le MVP est le label d’un des livrables de ces cycles. Celui que l’on considère « viable » (et c’est sur les critères pour le considérer comme viable que le bât blesse, et c’est induit par les motivations des différentes parties sur ce qu’on peut faire avec ces informations)
Je suis donc d’accord que l’illustration ne peut pas indiquer que la version « vélo » est un MVP pour tous, mais c’est bel et bien un PRODUIT VIABLE.
Et dans tous les cas l’illustration exprime bien une évolution itérative.
Mais comme toute « illustration » et elle a ses limites, dès lors que le lecteur a assimilé les notions qu’elle présente.
Et ça tombe bien car l’apprentissage est aussi itératif

2 « J'aime »

Cela me fait penser à cela.

Tous dépend du public à qui on s’adresse.

Le choix peut sembler difficile : (1) l’exactitude d’abord, aux dépens de l’accessibilité ; ou (2) l’accessibilité d’abord, aux dépens de l’exactitude.

Mais en fait, dans de très nombreux cas, ce choix n’en est pas un et ne se pose donc pas pour la simple et bonne raison que si un message ne peut être utilisé pour faire des prédictions ou prendre des décisions, il n’a pas de valeur, aussi exact ou exhaustif soit-il.

Tirée du livre « Ces idées qui collent: Pourquoi certaines idées survivent et d’autres meurent (VILLAGE MONDIAL) » écrit par Chip Heath, Dan Heath

Différence entre abstraction et condensation…

Tiens, maintenant que j’ai plus de temps:

L’abstraction, c’est l’action de volontairement cacher des informations et donc de simplifier un contexte pour ne faire apparaître que la partie considérée comme intéressante. Problème : on perd de l’information qui pourrait être intéressante.

La condensation, c’est l’action d’utiliser des mots ou idées qui dans un contexte signifient plus que leur sens premier. Problème : sans clés pour comprendre le contexte, on peut manquer de l’information.

Tien c’est bizarre,

  • ta définition de « condensation » est ma définition « d’abstraction ».
  • ta définition « d’abstraction » est ma définition « d’accessibilité ».

L’abstraction implique de simplifier une réalité complexe pour pouvoir la penser. Il s’agit alors de négliger ce qui n’a pas d’importance ou de pertinence au profit de ce qui en a. Au sens de l’abstraction par simplification l’abstrait est nécessairement plus simple que le concret. Wikipedia

Pour la condensation, j’ai pas de référence sous la main, mais il faudrait chercher du côté de Roman Jakobson.

1 « J'aime »

Du concret

Quand on est involontairement abstrait pour notre interlocuteur.

On parle de « malédiction du savoir » quand on pense utiliser des termes concrets, alors qu’ils sont abstrait pour notre interlocuteur, il ne les comprend pas dans un contexte donné.

Ici, l’abstraction est inconsciente.

Il faut donc utiliser les schémas pré-existants chez ton interlocuteur.

C’est là où l’usage des analogies peuvent aider. Cependant, elles ont des limites.

La simplicité

C’est lorsque, tu veux simplifier le message. Extrait la substantifique moelle de l’idée que volontairement tu dois renoncer à partager toutes les informations. Pour que ton message soit accessible à ton interlocuteur.

Cette première étape réalisé et assimilé par ton interlocuteur, tu peux passer au prochain message. Qui partagera les informations non dites précédemment.

Source sur la malédiction du savoir

Tirée du livre « Ces idées qui collent: Pourquoi certaines idées survivent et d’autres meurent (VILLAGE MONDIAL) » écrit par Chip Heath, Dan Heath

Qui lui-même a ces sources.
Nous devons ce concept à C.F. Camerer, G. Loewenstein et M. Weber, « The Curse of Knowlege in Economic Settings : An Experimental Analysis », Journal of Political Economy 97, 1989. La « malédiction du savoir » augmente à mesure que les individus acquièrent davantage d’expertise.

Voir Pamela Hinds, « The Curse of Expertise : The Effects of Expertise and Debiaising Methods on Predicting Novice Performance », Journal of Experimental Psychology : Applied 5, 1999.

Voir également les brillants travaux de Boas Keyser, Linda F. Ginzel et Max H. Bazerman, « States of Affairs and States of Mind : The Effect of Knowledge on Beliefs », Organizational Behaviour and Human Decision Process 64, 1995.