Roadmap & Story Mapping

Bonjour à toute l’équipe,

J’ai des difficultés à y voir clair entre la roadmap & Story Mapping.

La roadmap est un plan de route pour atteindre une vision sur la base d’étape intermédiaire formulée par des objectifs produits. Cette roadmap est remise en cause par notre environnement, nos apprentissages, …

Le story Mapping serait la méthode inverse. J’analyse mon backlog pour en extraire des objectifs/release ? Elle évolue par la collecte des items.

J’arrive donc dans 3 situations :

  • Faudrait-il partir de la vision pour découper en objectifs (jusqu’au sprint) ? Et collecter les items justes nécessaires ?
  • Faudrait-il partir des items pour établir la vision et les objectifs produit ? (faudrait être en capacité de connaitre tous les items)
  • Ou finalement les outils sont complémentaires. Après avoir identifié une roadmap, (qui s’arrête à un objectif produit avec la + grande valeur). Je collecte des items pour cet objectif produit. Et enfin, Je construit des objectifs de sprint par rapport à ces items ?

Quelle est votre perception du sujet ? Sont-ils antinomiques ou complémentaires pour vous ? Dans quel contexte utilisez-vous l’un ou l’autre ? Utilisez l’un et l’autre pour vous donner l’occasion de regarder le produit selon un angle différent ?

A votre lecture,
Mickaël

1 « J'aime »

Les deux donnent un feedback différent, de mon humble avis.

La roadmap permet d’apporter de la clarté à chacun pour prendre des décisions maintenant pour influencer l’avenir.
Le story mapping permet de créer son backlog : je vois un peu ton incompréhension, car je ne crois pas que tu le vois comme ça… Vu que tu as dit « j’analyse mon backlog ».

Pourrais-tu m’expliquer ce qu’est le story mapping pour toi ?

Je vais répondre un peu à côté mais la roadmap n’est pas une série de jalon à suivre. Sinon ça s’appelle un planning. Un roadmap est par definition un ensemble de chemin diverses permettant d’atteindre un but. Et si tu veux continuer l’extension, les chemins ne sont que des hypothèses parce que tu es plus dans un acte pro actif de cartographier les options au fur et à mesure plutôt que de lire une carte sortie de nulle part d’autre que la cuisse de Jupiter.

Je n’inclus pas le story telling avec le story mapping.
Pour moi, l’objectif est de définir un plan visuel. Ce plan permettant d’apporter un maximum de valeur et de façon incrémental. En entrée, j’ai mon backlog et ma sortie une liste d’objectif avec des items associés.
Avez-vous la même approche ?

1 « J'aime »

@Samuel_Abiassi
Nous sommes d’accord, la roadmap est une/des hypothèses (pas de date, pas de détail, …).
Dans le temps du maintenant avec une objectif plus précis et dans le lointain avec des idées.

L’utilises-tu ? A court terme, bascules-tu sur du story mapping ?

Même si encore une fois je ne suis pas totalement en phase avec le last responsible moment

Et pour aller plus loin : Stop Setting Up Product Roadmaps To Fail | by John Cutler | Medium

1 « J'aime »

Réponse de coach : ça dépend du contexte.

Exemple de contexte :

  • Logiciel à la demande.
  • Équipe produit ; choisir les problèmes à résoudre.

@jplambert en parle dans le dernier épisode : réponse courte « non » (si j’ai bien compris).

(Sans avoir lu les réponses des autres)

  • La roadmap, c’est la liste des étapes pour arriver à la destination de ton produit.
  • Le story mapping c’est une méthode qui donne du sens et du lien entre les éléments de ton backlog, en utilisant la perspective d’une activité d’utilisation globale de ton produit.

La roadmap te parle du parcours du développement de ton produit (les livraisons, les échéances, …).

Le story mapping te parle du quotidien de tes utilisateurs et de leurs besoins, et des réponses (partielles) que ton produit donne (partiellement) à ces besoins.

J’ai envie de compléter certains points.

« La destination »
La destination, c’est là où le voyage s’arrête, là où tu as fini ta route. Mais, tu n’es pas obligé de la connaitre, tu peux avoir un objectif, quelque chose qui décrit ce qui est important dans cette destination. Et avancer, parce que tu sais juste que là où tu es maintenant, ça ne répond pas à cet objectif, et que tu as les ressources pour t’en approcher. Je vois en l’agilité, la capacité à se préparer facilement, à décider vers où se diriger chaque fois qu’on aura fait le point sur là où on en est et sur l’état des ressources pour continuer à s’approcher de l’objectif.

La roadmap peut présenter une série d’échéances, des dates liées à des opportunités.

« échéance » : date après laquelle on peut abandonner tout ce qui n’est pas fini.
Si après la data d’échéance ont te dit qu’on peut ré-ajouter quelques jours/semaines… c’est que ce n’est pas une échéance, mais une f*cking date de pression.

La roadmap présentent un enchainement de sous-objectifs, pour arriver à ça, on devra au moins passer par là. (Pour apprendre à skier, on passe souvent par le chasse-neige. On voit rarement de chasse-neige en compétition, pourtant (quasi) tous les champions sont passés par là )

En gestion de projet (pas produit) classique, on a aussi une roadmap.
On sait où on va/veut/doit aller, on prépare un itinéraire, un horaire, on prévoit des « marges d’erreurs » (périodes de gaspillages, pour ne pas avoir à dire qu’on est en retard), on a pas de GPS, juste un itinéraire pré-établi. Et je le dis avec beaucoup de cynisme, mais franchement je suis en mode projet tous les jours. Pour aller au bureau, je ne suis pas « agile », j’ai mon horaire, mon itinéraire, je pars 10 minutes à l’avance avec ma voiture, pour choper mon train, même s’il y a un véhicule lent devant moi. Et à la gare j’attends le train 4 fois sur 5 parce qu’il n’y a pas eu de soucis sur la route …
Ça a vraiment du sens de faire comme ça parce que les proportions d’incertitudes, d’habitudes, ce gaspillage, de rentabilité, … sont différentes. Et on bascule de l’un à l’autre en fonction de ces éléments.

Le story mapping te parle du quotidien de tes utilisateurs et de leurs besoins, et des réponses (partielles) que ton produit donne (partiellement) à ces besoins.

Partielles et Partiellement

Partiellement : parce que ton produit ne réponds pas à tous les besoins de tes utilisateurs, et c’est normal, il ne le fera jamais. Il doit répondre à ceux qui lui apportent quelque chose plus rentablement que de le laisser y répondre par d’autres moyens (ceux qu’il utilise actuellement).
Partielles, c’est le même principe, mais au niveau de chacune de ces micro-histoires que sont des US.

@MooSh jette un œil sur les ressources que j’ai posté :smiley:

1 « J'aime »

@Samuel_Abiassi @Moosh @Alexandre_Quercia

Je vous remercie de vos retours. La roadmap et ma vision du sujet me semble clair.
Je pense que nous partageons le même sens à ce sujet, les mêmes risques.

Par contre, je pense avoir une confusion entre le story mapping & story telling.

Ce n’est pas plutôt du story telling ? Le story telling a du sens car il permet de raconter une expérience utilisateur et une tentative pour répondre au besoin des parties prenantes.
Pour moi, le story telling serait utilisable pour réfléchir à la solution à proposer (basé sur un objectif).

Par contre, le story mapping me semble autre chose. J’ai besoin des éléments. Donc c’est un plan construit sur la base de story existantes.
Du coup, avoir les story existantes pour construire un plan, cela reviendrait pas à faire la spécification et ensuite le planning ? :face_with_diagonal_mouth:

ça, ça m’a plus l’air d’être le plan du Sprint aka Sprint Planning

Donc le story mapping serait un moyen de construire le plan du sprint de façon très tactiques.
Est-ce utilisable pour construire 2-3 sprint goals prévisionnels (remis en cause à chaque sprint planning) ?

J’aurais envie de te dire « pourquoi pas ? » mais je n’ai pas d’informations corroborant cette affirmation.

Le storymapping est une technique dont l’objectif est de cartographier le produit sous forme d’epic, de stories et d’envisager les phases de livraison v1 v2 etc

Le storytelling c’est probablement plus du marketing ou comment je raconte l’histoire de mon produit

1 « J'aime »

L’article original. Ca permettra d’avoir une vision commune, car j’ai l’impression ici que chacun voit le story mapping à sa manière :wink:
Ton ou tes story mapping, c’est ton product backlog. C’est une manière de le représenter. Et comme le product backlog, c’est ton plan selon la logique du cadre Scrum, ça semble pas déconnant que ce soit la tactique :wink:

Et puis le story telling et le story mapping sont très proches. Le story telling, une des techniques du discovery, te permettra après de modéliser ton story mapping.

En somme, le story mapping, c’est une façon de modéliser ton product backlog.
La roadmap, c’est une manière de modéliser ta stratégie (que tu sois en mode projet ou produit, c’est juste que la modélisation ne sera pas la même).

1 « J'aime »

Alors j’avoue que je pratique moins, mais j’aurai envie de dire que le Story Mapping, c’est le fait de créer un lien entre

  • LES StoryTelling d’un produit (du plus générique aux plus spécifiques),
  • et les « User Story » qu’on va mettre dans un backlog.

Un peu comme si dans mon « produit » j’ai l’aventure globale de tout ce groupe qui voyage avec le produit.
Et puis chaque individu a son vécu global,
Chaque vécu a sa part de routine et ses évènements exceptionnels, ses annectodes …
Pour la même « histoire », un film, une série, des articles, et un livre ne vont pas raconter la même chose. Et aucun ne racontera tout.

Je le vis avec une nuance.
Le PB tire son contenu du StoryMapping. ou plutot
Le story mapping place les PBI sur une représentation de la réalité « globale »

Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est probablement inutile de mettre tous les éléments de ta carte dans le PB.

Sur une carte du monde, je vois tout, et dans ma liste, je vois les lieux que je veux visiter dans mon tour du monde. Je ne vais pas forcément visiter le monde entier.