(Sans avoir lu les réponses des autres)
- La roadmap, c’est la liste des étapes pour arriver à la destination de ton produit.
- Le story mapping c’est une méthode qui donne du sens et du lien entre les éléments de ton backlog, en utilisant la perspective d’une activité d’utilisation globale de ton produit.
La roadmap te parle du parcours du développement de ton produit (les livraisons, les échéances, …).
Le story mapping te parle du quotidien de tes utilisateurs et de leurs besoins, et des réponses (partielles) que ton produit donne (partiellement) à ces besoins.
J’ai envie de compléter certains points.
« La destination »
La destination, c’est là où le voyage s’arrête, là où tu as fini ta route. Mais, tu n’es pas obligé de la connaitre, tu peux avoir un objectif, quelque chose qui décrit ce qui est important dans cette destination. Et avancer, parce que tu sais juste que là où tu es maintenant, ça ne répond pas à cet objectif, et que tu as les ressources pour t’en approcher. Je vois en l’agilité, la capacité à se préparer facilement, à décider vers où se diriger chaque fois qu’on aura fait le point sur là où on en est et sur l’état des ressources pour continuer à s’approcher de l’objectif.
La roadmap peut présenter une série d’échéances, des dates liées à des opportunités.
« échéance » : date après laquelle on peut abandonner tout ce qui n’est pas fini.
Si après la data d’échéance ont te dit qu’on peut ré-ajouter quelques jours/semaines… c’est que ce n’est pas une échéance, mais une f*cking date de pression.
La roadmap présentent un enchainement de sous-objectifs, pour arriver à ça, on devra au moins passer par là. (Pour apprendre à skier, on passe souvent par le chasse-neige. On voit rarement de chasse-neige en compétition, pourtant (quasi) tous les champions sont passés par là )
En gestion de projet (pas produit) classique, on a aussi une roadmap.
On sait où on va/veut/doit aller, on prépare un itinéraire, un horaire, on prévoit des « marges d’erreurs » (périodes de gaspillages, pour ne pas avoir à dire qu’on est en retard), on a pas de GPS, juste un itinéraire pré-établi. Et je le dis avec beaucoup de cynisme, mais franchement je suis en mode projet tous les jours. Pour aller au bureau, je ne suis pas « agile », j’ai mon horaire, mon itinéraire, je pars 10 minutes à l’avance avec ma voiture, pour choper mon train, même s’il y a un véhicule lent devant moi. Et à la gare j’attends le train 4 fois sur 5 parce qu’il n’y a pas eu de soucis sur la route …
Ça a vraiment du sens de faire comme ça parce que les proportions d’incertitudes, d’habitudes, ce gaspillage, de rentabilité, … sont différentes. Et on bascule de l’un à l’autre en fonction de ces éléments.
Le story mapping te parle du quotidien de tes utilisateurs et de leurs besoins, et des réponses (partielles) que ton produit donne (partiellement) à ces besoins.
Partielles et Partiellement
Partiellement : parce que ton produit ne réponds pas à tous les besoins de tes utilisateurs, et c’est normal, il ne le fera jamais. Il doit répondre à ceux qui lui apportent quelque chose plus rentablement que de le laisser y répondre par d’autres moyens (ceux qu’il utilise actuellement).
Partielles, c’est le même principe, mais au niveau de chacune de ces micro-histoires que sont des US.