Le burn de l'agilité

Ah quand ça cite du Kant, tout de suite on fait moins le malin hein :stuck_out_tongue:

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Ce qui se conçoit bien s’exprime bien.
A titre personnel, je fait cet exercice d’écrire ce que je veux communiquer, non pas comme une anti sèche, mais pour structurer mes idées et détecter les lacunes à remédier.

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Je ne vois personne réagir sur mon analyse ceci dit. C’est complètement hors sol pour vous ou juste tabou ?

Sur l’agilité et le capitalisme ?

T’as pété le jeu avec ChatGpt
Comme il le dit et comme moi normand je peux le dire « p’tet ben que oui et p’tet ben que non »

J’ai pas vraiment d’avis là dessus

Ça dépend du mindset :joy:

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Perso, la réponse du chat qui pète me convient pas parce que trop frileuse sur le sujet. Mais après tout, j’en attends pas moins de l’outil.

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Si je poussais ma propre vision des choses, je dirais que le capitalisme était la solution aux problèmes d’hier, et est donc devenu le problème d’aujourd’hui. Et que demain, quand le capitalisme disparaitra ou changera, ce sera plus grace à un changement brutal qu’à une amélioration continue :rofl:

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kaamelott GIF

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Ah ! Un camarade révolutionnaire ! :smiley:

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Ca me rappelle quand j’ai essayé d’expliquer à Linkedin pourquoi la méritocratie est une aberration sociale, et qu’elle n’a jamais existée. C’est mon côté scientifique qui ressort, même si je ne me considère pas zététicien, car je trouve que c’est un biais un peu fort et qui devient le paradoxe de son ouverture critique…

Mais bref on spam et je m’égare, l’équipe Scrum Life va me taper dessus, merci des débats ! :wink:

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Pour moi c’est pas tellement du spam. Le cadre de ta conversation ne peut pas s’arrêter à Scrum. Les causes exogènes de tes symptômes sont bien plus importantes que le simple scope de l’agilité.

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C’est un super sujet, et central afin de réduire le gâchis humain.

Éducation a l’école.

Nous n’apprenons pas l’agilité à l’école.

Pour la majorité d’entre nous, cela nous demande de l’énergie de penser « Agile ». Par facilité nous revenons à ce que nous avons appris à l’école.

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On l’apprend pas parce que c’est pas perméable avec le modèle tayloriste, hors le système scolaire est avant tout formaté pour rendre la population employable. Cqfd.

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@Samuel_Abiassi Dans ce cas, peut-être serait-il opportun de lancer un nouveau post dédié ?

Bah non, vu que c’est précisément le sujet du thread

Peut être que nous pourrions essayer de sortir de cette posture de sauveur, d’arrêter de vouloir sauver le monde et les gens autour de nous. Coach agile reste un métier, porteur de sens je crois, mais avec ses limites (les nôtres, celles de notre société, de notre culture). Pour moi l’agilité c’est redonner du sens, plus authentique, plus simple. Être là pour que les gens se parlent, essayent de se comprendre, c’est déjà beaucoup.

Peut être devrions nous passer plus de temps à NOUS écouter aussi, ne pas faire QUE écouter :smiling_face:, ou QUE donner, nous avons besoin de recevoir (#communautes).

Peut être qu’au final la vrai question n’est pas quelle est la prochaine étape dans la transformation de ma boîte, de mon équipe, des individus que je coach, mentorer… Mais plutôt quelle est MA prochaine étape ? Trouver comment s’épanouir, se faire du bien, aller chercher ailleurs, s’ouvrir aux différences, aux autres.

Je n’ai pas lu tout vos messages mais je suis à 1000% avec toi @BenjaminF, j’ai les mêmes réflexions qui me traversent, des fois… Et puis je regarde dehors, je regarde mes enfants, et je donne l’énergie majoritairement a ceux qui sont prêts à la recevoir.

Voilà c’est ce que ta question a fait émergé chez moi, pas sûr d’être complètement dans la réponse à ta question, mais c’est pas grave :hugs:

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Je viens de changer radicalement mon fusil d’épaule mais sans remettre en cause le fond: l’agilité est une résultante tout à fait normal et logique du capitalisme néo-libéral.

Les injonctions à la réactivité afin de mettre tout en œuvre pour faire survivre le projet (et par extension l’entreprise) dans un marché mondialisé ne sont pas anodine et sont bien les résultantes du tempo imposé par le paradigme en place. Dans la vision néo-libéral de l’économie, tout est un foutoir chaotique parce que l’humain est un agent chaotique, que les échelles ont drastiquement grandi et que la vitesse de production a elle aussi grandi exponentiellement.

Le but final de l’agilité, ce n’est ni de s’éclater ensemble, de vivre un truc en commun, de faire sens mais la survie de l’entreprise (avec tous ce que ça implique derrière). Ce but, quand bien même il aurait pu être inconscient est quand même dans l’ADN du manifeste: je rappelle quand même que le manifeste est originaire d’une population majoritairement américaine, d’hommes blancs, plutôt assez aisés. On retrouve littéralement dans les 12 principes:

Accueillez chaleureusement les changements de besoins, même tardifs dans le développement. Les processus agiles tirent parti du changement pour renforcer l’avantage concurrentiel du client.

Pas « Les processus agiles tirent parti du changement pour améliorer l’état du monde » ou « pour sauver l’humanité ».

Au fond, peut être que ça n’enlève rien au fait que tous ces principes sont potentiellement sains extrait du cadre néo-libéral, mais j’avoue m’être (tristement) fourvoyé sur la génèse de la chose.

Pour aller un peu plus loin, c’est cette vidéo qui m’a fait changer de perspective : https://www.youtube.com/watch?v=NeBWN9rMKMs

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Après réflexion, encore une fois, les principes sont (à mon avis) très aptes hors du contexte néo-libéral. Mais cet outil est mis dans les mains de ce paradigme là, et pas d’un autre.

Un autre point, qui revient sur mon analyse précédente, c’est que l’un des principes reste quand même :

Les processus agiles encouragent à respecter un rythme soutenable lors de la réalisation. Les commanditaires, les réalisateurs et les utilisateurs devraient pouvoir maintenir indéfiniment un rythme constant.

Ca reste après coup l’une des plus grosse incohérence dans cette perspective.

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C’est incohérent aussi car c’est en décalage avec l’une des grandes sources du Manifeste Agile : « The new new product development game ».

Sortons la phrase intéressante de l’article sur la création d’un produit holistique :

  • Some limitations : It requires extraordinary effort on the part of all project members throughout the span of the development process. Sometimes, team members record monthly overtime of 100 hours during the peak and 60 hours during the rest of the project.

Elle est très importante, cette phrase je trouve, et vachement oubliée !

La phrase « rythme soutenable » est une résultante du neo-liberalisme. Faut se rappeler que dans les années 2000 le mouvement était déjà bien implémenté ! Le manifeste agile a tenté de se sortir de ce mouvement là avec juste un principe, mais plus les personnes ont voulu en sortir, plus les start up et grands groupes ont voulu se l’approprier :wink: L’être humain adore rentrer dans des paradoxes !

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J’avais pas du tout mémoire de cette phrase ! Il faudra clairement que je revisite le papier…

Je viens également de capter que le fait que je n’ai pas butté sur cette phrase est soit une inattention, soit une preuve que la situation exposée est tellement banale que ça ne fait plus réagir, ce qui est plutôt terrifiant.

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Oui, c’est à peu près ce que j’aurais dit si j’avais participé à ce fil :smiley:

Il n’a été dit nulle part, sauf erreur, que l’agilité avait un but humaniste. Le « rythme soutenable », c’est pour que l’équipe puisse continuer à « délivrer de la valeur », le plus longtemps possible, sans exploser en vol.
C’est l’art de trouver le régime alimentaire et le nombre d’heures de travail adéquats pour que ton âne puisse continuer de tirer ta charrette de longues années, à un coût « optimal », autrement dit sans s’effondrer, épuisé, sur le bas côté, et sans que ça coûte un bras.
Il n 'y a donc aucune contradiction à mon avis avec le capitalisme. C’est juste une recette pour « optimiser les ressources ».

N’empêche, ce qui est sympa dans cette recette (même si elle est) capitaliste, c’est qu’elle mise sur le bien-être des personnes qui produisent, sur l’intelligence collective, sur la collaboration, etc.

Ce n’est pas pour le pur et noble plaisir de rendre les gens heureux? C’est parce qu’on a compris (enfin!!) que les gens heureux travaillent mieux, pluss et plus longtemps?
L’intelligence collective, c’est pour récolter les meilleures idées pour l’entreprise?
La collaboration, c’est pour avancer plus vite vers l’objectif?
Autrement dit, tout cela n’est là que pour faire gagner plus d’argent aux clients?

Bah! Au moins, c’est pragmatique, c’est intelligent, et, si on arrivait vraiment à la faire appliquer cette recette, ça pourrait rendre les travailleur-ses (plus) heureux-ses.

En attendant qu’on parvienne à construire ce monde idéal, délivré du capitalisme, je préfère « gagner ma vie » dans ces conditions-là, plutôt que sous les ordres aboyés d’un chefaillon.

Et puis, l’un dans l’autre, en prônant ces cadres de travail « Agile », il me semble qu’on sème des graines, on introduit toutes ces notions de collaboration, entraide, intelligence collective, transparence, etc., par petites touches, dans les entreprises.
Il ne faut pas sous-estimer notre pouvoir d’inflexion du futur! Ces graines feront sûrement de belles ramifications et donneront de beaux fruits.
C’est ce que j’essaie de me dire, en tout cas, pour me consoler de l’idée que je ne croquerai sûrement pas dedans, moi! ^^

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