Bonjour à tous,
Nouveau venu sur le forum, je ne suis pas acteur des méthodes Agiles, mais observateur : je m’intéresse à l’Agilité dans le champ des sciences sociales.
A noter un ouvrage paru sur les conséquences du déploiement des méthodes Agiles à l’échelle en entreprise : « Les méthodes Agiles en entreprise : quel avenir pour la fonction managériale », chez l’harmattan (2024).
Il s’agit d’un travail de recherche autour du développement d’un train Agile, dans une organisation ou l’échelon managérial est déjà très présent. C’est à dire que la Direction ne part pas d’une structure toute Agile : elle superpose une couche d’Agilité à une organisation déjà en place. Le travail de recherche décrit les processus, la transition vers les nouvelles fonctions de Scrum et de PO, les postures des différents échelons managériaux (N+1, N+2, N+3), l’évolution de la culture au sein de l’entreprise.
La lecture de cet ouvrage, basé sur l’observation et sur la pratique, peut ouvrir des perspectives aux personnes qui s’intéressent au sujet, qui s’interrogent.
Il s’agit donc moins de la description de « technique Agile » pure et dure, que de stratégie/politique/culture autour de l’humain, et du manager.
Bienvenue au forum et merci pour le partage.
C’est votre livre, @FredP (=Frédéric Plan) ? J’y jetterai un coup d’œil quand j’aurai l’occasion. Je trouve que la méthode scientifique manque cruellement à l’agilité. Par contre, SAFe est ce qu’il y a de moins agile et de plus facile à vendre au management. Dean Leffingwell a bien réussi son coup à cet égard.
Oui, j’en suis l’auteur. C’est un ouvrage rédigé à l’issue d’un travail d’observation et de recherche de 4 ans dans le champ de la psychologie du travail. Lorsqu’une entreprise décide d’intégrer des méthodes Agiles, comment procéder : l’Agilité unitaire, ou l’Agilité à l’échelle ?
Certains projets s’y prêtent totalement, d’autres moins, et d’autres pas du tout. En cela, la décision « dogmatique » de déployer les méthodes Agiles « à tout va » n’est peut-être pas la plus pertinente. D’un autre côté, plus la taille de l’entreprise est importante, plus les phases de préparation, d’anticipation et les tentatives d’harmonisation d’un tel déploiement s’avèrent difficiles. D’autant que la réalité de l’entreprise (technique, technologique, organisationnelle, financière, … humaine !) est complexe. On apprend parfois en marchant, mais il est essentiel de produire de la connaissance sur ce sujet.
Autour des méthodes Agiles, les thèmes de l’aculturation et de la culture sont primordiaux. Pour autant, tous les salariés ne sont pas concernés/impliqués au même rythme ni dans les mêmes proportions par le déploiement des méthodes Agiles.
Parce que de nouvelles fonctions apparaissent (Scrum, PO, BO, RTE…) et que les périmètres fonctionnels et hiérarchiques sont modifiés, les rapports entre les acteurs (Agiles et non Agiles) nécessitent d’être régulés.
Je vous rejoins : il n’existait pas à ma connaissance d’étude scientifique traitant de ce sujet d’actualité.
Pour moi l’agilité à l’échelle de l’entreprise entière n’a aucun sens. Les méthodes agiles ne sont pas applicables partout. Il y a d’autres propositions intéressantes sur la stratégie d’entreprise :