Les « 6 chapeaux de Bono » et les « Core Protocols » sont deux méthodologies distinctes utilisées pour améliorer la communication et la collaboration en groupe. Voici quelques points communs et différences entre ces deux approches :
Points communs :
Les deux approches sont conçues pour aider les groupes à mieux travailler ensemble et à améliorer leur processus de communication.
Les deux approches encouragent une communication ouverte et honnête, en mettant l’accent sur l’expression des opinions et des sentiments.
Les deux approches ont pour objectif de favoriser une réflexion critique et créative.
Différences :
Les « 6 chapeaux de Bono » sont une méthode de réflexion qui consiste à porter différents chapeaux mentaux pour explorer une idée ou un problème sous différents angles. Les « Core Protocols », quant à eux, sont une série de pratiques qui favorisent la collaboration, la communication et la confiance au sein d’un groupe.
Les « 6 chapeaux de Bono » sont plutôt utilisés dans le cadre d’une réflexion individuelle ou en petit groupe, tandis que les « Core Protocols » sont conçus pour être utilisés par des groupes plus importants, comme des équipes de projet.
Les « 6 chapeaux de Bono » sont plus axés sur la réflexion créative, alors que les « Core Protocols » sont plus axés sur la collaboration et la communication efficace.
Les « 6 chapeaux de Bono » sont une méthode plus structurée avec une séquence précise à suivre, tandis que les « Core Protocols » sont plus flexibles et peuvent être adaptés aux besoins spécifiques du groupe.
En fin de compte, les deux approches ont pour objectif d’améliorer la communication et la collaboration au sein d’un groupe, mais elles ont des points forts et des objectifs différents. Le choix de la méthode dépendra des besoins spécifiques du groupe et des objectifs à atteindre.
Scrum à été prouvé ?
C’est chaque fois un modèle pour s’aligner, puis apprendre et adapter.
Moi j’aime les chapeaux, parce que juste de les expliquer je sens les yeux de ceux qui sont là pour co-construire se mettre à pétiller.
Ça pousse à l’échange et pas au combats de « Moi je sais »
Cette question n’a rien à voir avec la choucroute mais j’y réponds quand même.
Scrum en tant qu’agencement de méthodes est cohérent avec un contexte où on connait plutôt bien le problème à résoudre mais il reste de l’incertitude sur les détails. On peut s’appuyer sur Cynefin pour entrevoir ça. Il y a eu quelques études sur l’utilité de Scrum avec plus ou moins de poids dans l’échelle des preuves, par exemple :
Les Chaos Report ont des lacunes méthodologiques mais ont une petite utilité.
Comment peux-tu être sûr que ce sont les chapeaux qui produisent cet effet ? Comment peux-tu être sûr que des résultats similaires seraient produits par d’autres facilitateur⋅ices ? Comment les chapeaux assurent qu’une personne, y compris le facilitateur, peut difficilement manipuler le résultat même de façon inconsciente ?
Le chapeau noir est le plus cohérent des chapeaux. Le principe de red-teaming est bien connu par ailleurs.
Le chapeau vert est le plus incohérent. La créativité, ça ne se s’active pas comme ça. Il faut des conditions particulières pour la faire émerger.
Je suis 100% en phase avec ce que tu dis, et ta dernière phrase me donne envie de te poser une question : dans la science, as-tu des références sur les conditions particulières qui permettent de faire émerger la créativité ?
Il semblerait que la créativité soit stimulée par différents facteurs (liste non-exhaustive) :
les contraintes, la privation de ressources, l’aporie : On peut penser que donner carte blanche serait le mieux à faire pour libérer la créativité. Cela ne donne pas toujours les meilleurs résultats et peut même induire la panique. Au contraire, une utilisation judicieuse de contraintes peut stimuler plus de créativité. Notamment, on peut contraindre à ne pas faire comme d’habitude. Par exemple, les contraintes de budget peuvent pousser un scénariste à trouver des solutions ingénieuses et se focaliser sur l’histoire plutôt que les effets spéciaux. Par exemple, pour écrire son livre La disparition, Georges Perec se prive d’utiliser la lettre e. Par exemple, dans le film Les Aventuriers de l’arche perdue, il y a un moment où Indiana Jones se retrouve face à un sabreur qu’il était censé combattre avec son fouet, mais au jour du tournage Harrison Ford était malade alors on lui a laissé le tuer avec son pistolet, ce qui a donné lieu à une scène très comique.
l’errance : Le fait d’avoir un objectif précis aide à se focaliser. Mais quand on veut sortir des sentiers battus, il vaut mieux ne pas avoir d’objectif afin de ne pas activer l’attention sélective (cf. expériences célèbres de Simons et Chabris, Gorillas in Our Midst: Sustained Inattentional Blindness for Dynamic Events).
la neuroplasticité : Il s’agit de la capacité du cerveau à créer de nouveaux neurones ou à former de nouvelles connexions. La neuroplasticité varie selon l’âge et les expériences. Elle est influencée par différents facteurs et une plus grande neuroplasticité est liée à une plus grande créativité (par exemple Frontiers | Embodied cognitive flexibility and neuroplasticity following Quadrato Motor Training)
l’art, l’abstraction et l’abduction : Il y a de plus en plus de preuves qui suggèrent que les humains ont développé la musique avant le langage (Fagottobooks Blog). Il semblerait que l’art aide énormément pour innover. Une théorie est que cela aide à faire des abstractions puis à relier les abstractions entre elles pour découvrir et exploiter des liens improbables. Le raisonnement abductif diffère des raisonnements déductif et inductif parce qu’il cherche à créer des liens improbables dans des situations complexes. La focalisation sur les matières scientifiques au dépens des matières littéraires et artistiques peuvent nuire à la créativité et à l’innovation.
l’intelligence collective : L’ennemi principal de l’intelligence collective est la pensée de groupe. C’est pour cela que le brainstorming classique en groupe est si peu efficace.
La créativité et l’innovation sont souvent prises pour synonymes. Je pense qu’il est utile de les distinguer. On peut être très créatif sans innover, en produisant des choses nouvelles mais qui n’accrochent pas un marché. On peut innover sans être créatif, généralement par hasard.
Enfin ce n’est pas parce que ces facteurs ont une influence qu’on a le droit de les imposer aux autres. Par exemple, les phases de manie d’une personne bipolaire peuvent être très génératives. Pour autant, il ne serait pas éthique de provoquer la bipolarité chez quelqu’un.