Révéler une info (secrète) à l'équipe ? Que feriez-vous à ma place?

Hello la team!

J’ai découvert par hasard (notre « proxy P.O. » - qui est du côté client- a partagé son agenda sans avoir caché les contenus de ses RDV) que notre client est en train de s’organiser pour nous remplacer par une autre équipe.
Ca se sentait depuis un moment mais mon management s’en défendait, et disait que le client avait trop besoin de nous pour se séparer de l’équipe.
Et, en effet, l’appli est complexe, faite de strates de codes ajoutées les unes sur les autres depuis environ 8 ans.
Mais l’info que j’ai est tout à fait explicite : il est question de nous remplacer.
Ca peut prendre du temps, bien sûr.

Mais moi, j’ai un scrupule.

Pour décrocher ce job de Scrum Master, j’ai été 100% sincère (comme toujours, c’est un peu ma marque de fabrique, la sincèrité), et j’ai clairement dit que ce qui me faisait aimer Scrum, ce sont ses valeurs, dont la TRANSPARENCE.
J’ai été recrutée, et j’ai d’abord cru que je pourrais appliquer cette valeur. Puis, en comprenant le contexte (défiance du client à notre égard, impératifs financiers divers, etc.), et briefée par mon management, j’ai dû me résoudre à faire des secrets, à taire certaines infos, à « ménager » mon équipe en ne leur disant pas tout.
Je suis une femme bien mûre, mais j’ai toujours une candeur d’enfant (la honte!) et j’avoue avoir été déçue de (re)découvrir (*) que le monde de l’entreprise était ce qu’il est, avec notamment sa dose d’hypocrisie, qui fait qu’on glorifie de belles valeurs, mais juste pour du « washing », sans jamais les mettre réellement en application.

(* à ma décharge, j’ai vécu une dizaine d’années hors de l’univers du travail dit « productif » avant de retrouver ce boulot)

Bref.

Je ne sais pas si le management sait que le client se prépare à nous lâcher, mais j’ai des raisons de croire que si.
En revanche, l’équipe, elle, ne sait pas.

Plusieurs fois, devant l’inquiétude des dév, j’ai dû les rassurer sur le fait qu’on n’était pas près de se faire quitter, vu la complexité de l’appli qui nous rend indispensables. Je l’ai d’abord fait du bout des lèvres, parce que le management y tenait, puis je l’ai fait avec sincérité, car j’y croyais vraiment.
Et, je répète : le client ne peut pas nous lâcher du jour au lendemain, actuellement ils s’organisent. Ils en sont à faire de l’analyse business, pour rédiger un cahier des charges, ensuite ils feront un appel d’offres, choisiront une autre boîte, et seulement ensuite, ils nous quitteront (peut-être qu’ils ont déjà posé un préavis, mais ça seul le management peut le savoir).

Question : j’ai cette info sur la conscience. Vous en feriez quoi, vous ?

A titre perso, je vais passer ma certif de niveau 1 de P.O. dans l’espoir de trouver un job plus proche des mes appétences (je n’ai pas aimé cette expé de S.M., je dois dire…). Soit avec mon employeur actuel, s’il arrive à rebondir et à retrouver des clients, soit de mon côté.
J’étais déjà pas mal démotivée par le contexte du travail + un élément super-chiant de l’équipe + la P.O. qui ne faisait pas son taf (mais maintenant, je sais pourquoi!) + cette obligation de devoir mentir (!!), mais là, c’est le pompom, je ne sens plus aucun intérêt à donner de l’énergie pour améliorer nos process, pour « Scrumiser » notre activité.

Du coup, je sais que ça risque de faire le même effet sur l’équipe, si je leur dis ce que je sais : les démotiver ++. Et aussi les faire paniquer pour certain-es!
En plus, je n’ai pas d’info claire : je n’ai aucune idée du temps qui reste à vivre à l’équipe… (6, 12, 18, 24 mois ?)

Mais garder ça pour moi?
J’ai envie d’au moins me soulager en en parlant au management.
Mais je trouve ça un peu traître vis à vis des dév… :roll_eyes: :sweat: :pleading_face: :exploding_head:

Moralité : qu’est ce que vous feriez à ma place, vous ?

Hello, commence peut-être par en discuter avec ton management, ça evitera de lancer un vent de panique.
Après, pour ton expérience de maniere générale, je pense que c’est souvent ce qu’il se passe. Les priorité du client vont dans un sens, une priorités a long terme pour l’entreprise, mais les priorités de ton entreprise, fixées par le contrat, sont au niveau projet. Il faut composer avec, j’en fais l’expérience actuellement :wink:.
Je ne considere pas que ce soit une chose dissonante avec le role du SM, notre role, a mon sens, et de faire en sorte que l’équipe compose avec ça et de leur faciliter la tache pour que ce ne soit pas un sujet de préoccupations.

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Bonjour @Charlotte ,

On dirait que ton entreprise a un contrat particulier avec le client mais dans la plupart des projets, c’est souvent pour une période définie lors de l’appel d’offre.
Dès projets qui prennent fin et que l’on soit remplacé par d’autres équipes et que l’on organise des passages de connaissances, c’est le lot habituel des ESN.

Je pense donc qu’il convient de prendre les choses dans un tout autre angle et ne faire paniquer personne pour une démarche seine de la part du client.
Il peut tout à fait avoir de saisons fondées de se séparer de vos services même si celles-ci ne proviennent pas de ton équipe mais peut être d’au dessus.
Il peut également être question de sécuriser ses applications et mettre en place des processus viables de réversibilité devant permettre de faire appel à d’autres fournisseurs sans semettre en danger.

Car imagine que pour une raison ou une autre, ton entreprise ferme boutique !

Par ailleurs je trouve ça NORMAL que cette information ne soit pas connue à ce stade de ton équipe.
Il peut également être le cas pour ton management.

Du coup pas besoin de paniquer pour quoi que ce soit.
Toi comme ton équipe doit continuer à s’investir pour produire et améliorer l’implémentation du Scrum.
Cela sera bénéfique pour le produit mais également pour tout l’équipe qui gagne en maturité et tout membre en bénéficiera lors d’une éventuelle intégration future dans une autre équipe Scrum.

L’entreprise mettra au moins 1 an pour réaliser tout ce processus d’appel d’offre.

Bonne continuation.

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Bonjour,

C’est bien ton rôle d’appliquer tes convictions, si sur ton projet personne n’est transparent, c’est un de tes challenges! Amener cette transparence!

Si ça gêne tes managers que tu sois transparente ils n’ont qu’à te changer de projet, si ça ne les gènes pas, tu auras alors une influence et les gens seront alors de plus en plus transparent, car ils y verront un intérêt.

Scrum master est un métier difficile si tu vas au bout des choses/convictions, il faut aussi avoir conscience des limites en fonction du contexte projet. Si sur ton projet tu ne peux appliquer ton rôle autant changer.

Proposition :

  • tu peux faire un atelier pour définir une roadmap sur l’année prochaine, tu verras bien ce qu’il en sort.
  • demande aux managers d’avoir accès au contrat en cours
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Merci pour ta réponse, @jgranier,

Si ça gêne tes managers que tu sois transparente ils n’ont qu’à te changer de projet, si ça ne les gènes pas, tu auras alors une influence et les gens seront alors de plus en plus transparent, car ils y verront un intérêt.

Ils ne peuvent pas me changer de projet pour l’instant : c’est une petite boîte, qui n’a pas d’autre gros client. Mon boss m’a indiqué que la direction cherchait de nouveaux contrats = c’est en cours…

Proposition :

  • tu peux faire un atelier pour définir une roadmap sur l’année prochaine, tu verras bien ce qu’il en sort.
  • demande aux managers d’avoir accès au contrat en cours

J’ai demandé à connaître, au moins, le préavis de rupture du contrat. Il est de 6 mois.
Ca n’en dit effectivement pas assez, mais je me demande dans quelle mesure il n’est pas préférable pour moi d’en savoir le moins possible ! Compte tenu que je ne suis pas du tout câblée pour garder des secrets… :stuck_out_tongue_closed_eyes:

Pour ce qui me concerne, oui, je prépare mon départ ou ma « reconversion » en interne.
J’ai le privilège d’avoir cette info, qui me permet de me préparer à rebondir. C’est pas le cas pour les dév’, c’est là que le bât blesse moralement pour moi.

Merci encore pour avoir partagé ton point de vue ! :pray:

Merci @Badrouzamane pour ta réponse.

Oui, complètement d’accord avec toi, le client est complètement légitime à vouloir changer de prestataire!
Je n’ai aucun problème avec ça. A leur place, pour des raisons variées, j’en ferais autant!

C’est juste le fait de devoir garder pour moi cette info. J’ai l’impression d’avoir un privilège, et c’est contraire à mon éthique de ne pas partager une info utile avec mes camardes.
Je sais, j’ai une vision un tantinet angéliste des relations de travail ! (« Solidarité » est mon deuxième prénom :wink:)

Mais, au fond, je sais que tu as raison : partager cette info, avec l’équipe en tout cas, ne rendra service à personne.
Avec le management, c’est moins clair : s’ils ne savent pas, peut-être qu’ils prennent leur temps pour dégotter de nouveaux contrats, et que le savoir leur donnerait un coup de fouet salvateur ?

Toi comme ton équipe doit continuer à s’investir pour produire et améliorer l’implémentation du Scrum.
Cela sera bénéfique pour le produit mais également pour tout l’équipe qui gagne en maturité et tout membre en bénéficiera lors d’une éventuelle intégration future dans une autre équipe Scrum.

Tu as raison, merci! :pray: :+1:

Hello @Vincent_Altimari !

Merci pour ton message, que je n’ai vu qu’en dernier !

Oui, j’ai envie d’en parler avec le management, ne serait-ce que pour, égoïstement, ne pas porter ça toute seule (si tant est que le management ne sache pas déjà tout ça!), voire proposer mon aide pour prospecter et nous trouver un nouveau contrat !

D’accord aussi sur le fait que les intérêts et la temporalité du client et ceux de mon entreprise ne sont pas raccords, ce qui est « normal ».

[Edit : Oups! J’avais cru te citer, @Vincent_Altimari, mais je citais Mohammed! Désolée!]

faire en sorte que l’équipe compose avec ça et de leur faciliter la tache pour que ce ne soit pas un sujet de préoccupations.

Autrement dit, à ma place, tu garderais ça pour toi, n’est-ce pas (vis à vis de l’équipe) ?

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J’ai plein de réactions différentes à ce que je lis là.

Bon dès que je lis Proxy PO, … j’ai déjà un avis très sceptique.
Vu de l’extérieur, j’en ai la même perspective que le middle management, une position qu’il peut devenir un passe-plat qui prend des décisions pour se donner une raison d’exister.

Et ma réaction quand je ressens une telle réaction négative face à une personne, un rôle, une fonction, … je cherche à me mettre dans ses pantoufles, m’imaginer dans ses baskets. Non pas pour justifier ou pardonner ou autre jugement, mais juste pour comprendre, apprendre et ajuster ma réaction et mes actions.

Un proxy PO c’est un demi PO ?
Qui « organise le backlog » ?
Le proxy PO organise un Proxy backlog ?
Ou c’est un "mi po mi manager (de proxy-mité)

C’est un négociateur ? un émissaire ? Un tampon ? un bouclier ? un fusible ? une diode (le courant ne passe que dans un sens, et certaines font de la lumière) , ou c’est le vrai PO mais on veut pas lui en donner le salaire parce qu’on pense qu’il y a une hiérarchie ?

Proxy PO ça ne veut tellement rien dire pour moi.

Et ça doit être blessant de me lire quand on a ce rôle alors qu’on fait tout pour que ça fonctionne.
« Pour que ça fonctionne », pour ses valeurs, pour sa sécurité, pour ses intérêts, pour ses ambitions, pour ses objectifs,…


Mon fils m’appelle, je continue après :slight_smile:

Hâte de lire la suite, alors, parce que cette 1ère partie est totalement hors-sujet, tu en es conscient ? :sweat_smile:

Dans ma tête c’est pas hors sujet puisque c’est ce que la publication m’inspire.
Maintenant j’entends que ca ne réponds pas à la question.

Du coup je n’édite pas mon message je continue ici

Autre sujet.

Une des promesses du travail itératif à laquelle je tiens, c’est qu’on itère pour s’arrêter au bon moment.
Ne pas mettre un développement sous respirateur artificiel pour donner une raison d’être à ce qui y contribue.
C’est violent pour l’équipe. mais le but, c’est bien de délivrer de meilleurs produits, pas de financer une équipe.

A coté, on pose l’espoir que ce bon produit donnera bonne réputation à l’équipe et attirera l’envie de lui confier de nouveaux développements.


L’équipe VS groupe
Le (proxy)PO fait partie de l’équipe.

Ca fait bizarre de lire « le PPO veut se séparer de l’équipe ».
Il veut la quitter en fait.
Il veut joindre une autre équipe.

OU alors c’est un cumul de casquette, en plus d’être (p)Po il est client ou manager.

C’est comme si le gardien d’une équipe de foot disait « oh je veux changer toute l’équipe »

Coucou @Moosh ,

J’ai dû mal m’exprimer, parce qu’on n’est toujours pas dans le sujet… :laughing:

La proxy P.O. est seulement celle par qui (par son manque de vigilance et de discrétion), j’ai appris que le client voulait se séparer de l’équipe, et trouver un nouveau prestataire.
Elle, elle fait juste partie de l’équipe de consultant-es recruté-es par le client, en tant, officiellement, que B.A., mais concrètement, elle fait un boulot de P.O. sans l’être, d’où mon appellation de Proxy P.O.

Bref, c’est l’entreprise cliente qui est en train de procéder à l’organisation de notre remplacement, et ma question était de savoir comment sortir de mon dilemme vis à vis de mon équipe. Je suis gênée de garder cette découverte pour moi.

Mais, après lecture des autres réponses, qui m’ont bien aidée à ranger les « pour » et les « contre » (merci !), j’en suis venue à la conclusion qu’il n’y a aucun intérêt à révéler cela à l’équipe, et qu’au pire, si vraiment ça me pèse trop, je ne dois en parler qu’au management, et « protéger » l’équipe par ma discrétion.

J’en parlerais à mon management dans un premier temps.
Ensuite, il faudrait comprendre la raison de ce remplacement. Si les compétences de l’équipe ne sont pas remise en cause et que cest la relationcommercialequi est en cause ou un changement d’orientation en interne, ça peut attendre, je pense.
Si c’est votre travailqui « pose problème », il faut en parler pour tenter de redresser la barre, c’est de l’amélioration continue, tu es dans ton rôle.

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"une info (secrète) " dans un contexte qui prone la transparence et la confiance et le respect ?

En fait, le contexte n’existe pas.

J’ai envie de répondre à ta question par "quelque soit, les risques, restefidèle à ce que tu aimes être, soit transparente au sein de ton équipe.

En dehors de l’équipe, je serais plus prudent, puisqu’il n’y a ni respect ni confiance.
Il pourrait y avoir des conséquences légales ou contractuelles.Et donc en parler avec que qui représente les contrats et le légal de ton employeur.
Et là je ne parle plus du tout d’agilité0

Quand je parle d’équipe, je parle au sens scrum.
Le groupe de personnes embarquées sur le même bateau, qui a reçu les rennes de son autonomie et les contacts externe pour ne pas être en autarcie.
Le groupe de personnes alignées sur les mêmes valeurs, le même objectif.

Je pense qu’il est souhaitable que tu préviens ta hiérarchie de cette information en effet.
Je dirais que c’est là ton devoir de ‹ transparence › vis à vis d’eux.
De la même manière que si tu vois une opportunité de business se présenter, tu es tenue d’en informer ta hiérarchie :laughing:.

Bon courage.

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Hello,

en tant que Scrum Master, ton rôle est de t’assurer que Scrum est utilisé au mieux. Cela implique évidemment bien plus que simplement appliquer une méthode. Notamment, le SM a pour objectif de faciliter la réussite de l’équipe (quel que soit le contenu de cette réussite défini par l’équipe elle-même).

Dans ton cas, je me poserais donc quelques questions : est ce que la divulgation de cette information va faciliter cette réussite ? quel impact cette information aura sur les relations que l’équipe et moi entretenons, selon que je le diffuse ou non ? Cette même question se pose également vis à vis du management : Si tu en parles à ton manager ou à celui des membres de la team (est ce le même, ou pas ?), comment cela altère-t-il la relation de confiance entre l’équipe et toi ?

Tu dis que cette information va les démotiver : quelles sont leurs perspectives, quel chemin s’offre à eux ? À titre personnel, si je suis dans une équipe depuis aussi longtemps, l’idée de changer ne serait pas pour me déplaire (j’imagine que je l’aurais déjà fait tout seul :wink: ).

Autrement dit, comment peux tu évaluer et construire un chemin bénéfique pour l’équipe et ses membres en tenant de cet obstacle sur votre route, et des options de communication qui s’offrent à toi ? Être transparent ne veut pas dire dévoiler toute information, au risque de mettre en péril l’équipe. Un peu comme aux échecs, il faut que tu anticipes le coup d’après.

Si tu en as la possibilité, peut-être peux tu partager ce problème avec quelqu’un de ton entourage professionnel qui connait le contexte précis dans lequel tu évolues, pour t’aider à prendre la bonne décision (un autre scrum master, un coach, un collègue dans une autre équipe). Aussi parce que tu as l’air d’avoir une confiance très relative dans votre management.

Il faut se méfier de ce sentiment. Nul n’est indispensable, tout peut être solutionné, évidemment avec plus ou moins de facilité ou de dégâts collatéraux. Également, tu ne peux pas porter toute la responsabilité de la relation avec votre client : si les développeurs ont des inquiétudes, tu les partages sans doute. C’est à votre management d’y répondre vis à vis de l’intégralité de votre équipe (y compris toi).

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Les relations avec le client sont exécrables depuis environ 1 an.
Je ne saurais dire si la défiance que le client a envers nous est justifiée ou non : il se passe des choses au niveau du management, (financièrement notamment) qui nous dépassent. En tout cas, j’ai bien compris que la confiance n’était plus là.
La qualité de notre travail est médiocre, je peux dire. Les dév’ sont majoritairement des reconvertis qui apprennent sur le tas, bidouillent comme ils peuvent, etc. Bref, je crains qu’il ne soit plus temps de redresser la barre…

Bonsoir Charlotte, pour ma part j’accompagne des équipes en tant que SM dans un contexte ou ce que l’on met en place a tendance a mourir 1 an plus tard… Pour des tas de raisons, mauvais choix de solution initiale ou d’archi ou de projet finalement non rentable… Tous ces mauvais choix ne sont pas dus aux équipes. En 30 ans de carrière, j’en ai vu des projets mourir…Et oui ça blesse… Parcequ’on s’est investi, parcequ’on va potentiellement quitter des gens ou une organisation que l’on aime bien… Chez nous les équipes sont au courant des fins de vie de projet et râlent. Mais on continue. Histoire d’aller au bout des choses tant que l’on peut le faire. J’accompagne alors les équipes en leur rappelant qu’appliquer les valeurs et principes Agiles sont essentiel à la suite de leur carrière ou pour les futurs projets. Je leur rappelle de continuer à être fier du travail fourni dans un process bien rodé avec un haut niveau de qualité et de continuer à identifier les améliorations continues et d’être force de proposition… Car c’est là qu’on s’éclate aussi. Et puis à en croire tes dires, ils seront certainement très content de quitter un Truc lourd et pas interressant à maintenir ! Donc moi je leur dit, s’il faut finir, finissons en beauté !

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Yep, même philosophie
Que le projet soit sabordé c’est une chose mais ne pas se saborder soi même c’est le principal et en Scrum y a des valeurs qui nous maintiennent à flot

Nous sommes une petite boîte, et l’équipe est faite de reconverti·es qui, pour la plupart, peineront à retrouver du travail.
Certains des membres de l’équipe paniquent littéralement à l’évocation de la rupture du contrat avec notre unique client, parce qu’ils sont conscients qu’ils vont ramer avant de retrouver autre chose…
Ce n’est pas comme si nous étions une ESN avec d’autres projets possibles, et où le seul inconvénient serait d’avoir à se réadapter à un nouvel environnement de travail…

Y a un petit rebondissement dans mon affaire : j’ai confié ma découverte aux managers. Le « big boss » parmi eux, m’a dit (par écrit) que j’avais mal compris ce que j’avais lu (qui est pourtant parfaitement explicite!). Nous sommes censés en reparler…

Si même le boss refuse d’admettre cette hypothèse, je ne vais pas me mouiller en la confiant à l’équipe.
Je vais faire comme lui : l’autruche…